L’occident chrétien s’auto détruit tout seul.
La vox populi, largement relayée par la multitude analphabète et braillante nous abreuve au quotidien de catastrophes variées. Le moindre fait divers sordide est monté en épingle. L'on désigne au peuple ignare, et maintenu tel par la globalité des totalitarismes triomphants une obsession de persécution, une prétendue montée de dangers, toujours présentées comme en provenance de l'extérieur.
Outre une incitation induite à toutes les xénophobies, ce conditionnement des masses vise à les déresponsabiliser, à les amener à désigner sans cesse de présumés agresseurs, des aspirants terroristes, des coupables. L'ensemble des doux agneaux qui compose notre population, ou ce qu'il en reste, s'imagine aisément en costume de victime, et crie à l'indemnisation par anticipation.
La réalité me paraît d'une toute autre provenance : Notre propre laxisme, notre immonde fainéantise, notre goût induit de l'assistanat et du moindre effort. A l'observation attentive, on constate que notre déchéance s'insinue, chaque jour davantage, depuis l'intérieur, et non point en provenance de prétendues hordes mugissantes, versions modernes revisitées des Ostrogoths ou des Wisigoths¦
Les politiques nous rebattent les oreilles à propos des étrangers, et nous font baigner quotidiennement dans une crainte sourde de puissances délétères, ou prétendues telles, qui seraient en passe de nous réduire à néant, de prendre notre place, en détruisant notre culture au profit de la leur.
Nous serions, si mes notions d'histoire ne me trahissent pas, ressortissants d'une certaine civilisation qui se fait appeler (en Français), "l'Occident chrétien". Ailleurs, dans le vaste monde, existeraient d'autres formulations de société humaine, plus ou moins adossées à des concepts religieux, et l'une d'entre elles se nommerait "l'Islam" (toujours dit en Français).
Nos cousins, ressortissants de l'Islam, sont reçus chez nous, et ils y ont même fondé des institutions représentatives, que nous accueillons avec le respect qui leur est dû. Ceci me paraît bel et bon, et la France, notamment, voit ainsi s'ériger sur ses terres, au fil du temps, des lieux de culte dénommés "mosquées".
D'un autre côté, nous autres, "chrétiens", avions également, en son temps, élaboré des artéfacts d'ordre spirituel, que nous appelons "Églises", et le symbole central de notre culture philosophique, spirituelle et religieuse, est la croix, en référence à l'histoire sainte des chrétiens, qui nous enseigna les aléas dont souffrit notre prophète, un certain Jésus, ayant terminé sa carrière terrestre par une crucifixion.
Tous les chrétiens connaissent la croix, qui fut représentée, et ô combien, dans les villes et les campagnes, depuis deux mille ans. On appelle certains monuments des "calvaires", où notre prophète crucifié est représenté subissant son supplice. Il s'agit d'une symbolique forte, d'une part de notre identité. Or, de nos jours, à quoi assiste-t-on ?